Mutuelle santé senior : l’épilepsie

L’âge avancé peut parfois entraîner un certain nombre de complications au niveau du fonctionnement de l’organisme. Ces complications sont souvent liées à la sénescence, qui correspond à la dégénérescence progressive des tissus et des cellules de l’organisme au fil des années. L’épilepsie peut affecter les personnes de tous âges, y compris les personnes âgées. Voici des informations sur les symptômes, les causes, le traitement et la prévention de cette maladie.

L’épilepsie est une maladie neurologique qui peut survenir à différents stades de la vie, notamment pendant l’enfance, l’adolescence et après 65 ans. En France, environ 600 000 personnes sont atteintes de cette maladie, dont près de la moitié ont moins de vingt ans. Il est important de noter que l’épilepsie peut causer des séquelles si les crises durent longtemps, en particulier chez les nourrissons.

Les symptômes de l’épilepsie peuvent varier d’une personne à l’autre, mais voici quelques manifestations courantes associées à cette condition :

Crises convulsives :

Les crises convulsives sont le symptôme le plus connu de l’épilepsie. Elles peuvent se manifester de différentes manières, y compris des mouvements involontaires des bras et des jambes, des tremblements, des secousses musculaires, des spasmes ou une perte de conscience.

Absences :

Les absences, également appelées crises petit mal, sont plus courantes chez les enfants. Pendant une absence, la personne peut sembler perdue, avoir un regard fixe, arrêter brièvement ses activités et ne pas répondre aux stimuli externes.

Mouvements involontaires :

Certaines personnes atteintes d’épilepsie peuvent avoir des mouvements involontaires tels que des tics, des secousses musculaires ou des gestes répétitifs.

Altérations sensorielles :

Il est possible de ressentir des sensations anormales avant, pendant ou après une crise d’épilepsie. Cela peut inclure des hallucinations visuelles, des odeurs, des goûts ou des sensations tactiles inhabituelles.

Perte de conscience :

Certaines crises d’épilepsie peuvent entraîner une perte de conscience totale ou partielle. La personne peut sembler confuse, désorientée ou somnolente après la crise.

Troubles cognitifs et émotionnels :

Les personnes atteintes d’épilepsie peuvent présenter des difficultés cognitives, telles que des problèmes de mémoire, de concentration ou de compréhension. Des changements d’humeur, tels que l’anxiété, la dépression ou l’irritabilité, peuvent également survenir.

Il existe deux types de grandes crises :

  • Les crises focales, qui ne conduisent pas à la perte de conscience, mais peuvent affecter les sens tels que l’odorat, la sensation et le goût.
  • Les crises tonico-cloniques, qui entraînent des mouvements désordonnés des bras ou des jambes, des picotements, des vertiges, ainsi que des crises focales qui entraînent une perte de conscience. Dans ce dernier cas, le patient peut effectuer des gestes répétitifs tels que se frotter les mains, tourner en rond ou faire des mouvements de mastication ou de déglutition.

L’épilepsie peut avoir différentes causes. Chez les adultes, elle est souvent associée à un traumatisme crânien, à une mauvaise circulation sanguine dans le cerveau, à un déséquilibre des décharges électriques dans les réseaux de neurones ou à une tumeur cérébrale. Chez les enfants, elle peut résulter de séquelles de méningite non traitée ou d’un développement anormal du cerveau. Dans certains cas, elle peut également avoir une origine génétique.

Certains facteurs peuvent déclencher une crise d’épilepsie :

Facteurs génétiques :

Dans certains cas, l’épilepsie peut résulter de mutations génétiques héritées. Des antécédents familiaux d’épilepsie peuvent augmenter le risque de développer la maladie.

Lésions cérébrales :

Des lésions cérébrales causées par des traumatismes crâniens, des accidents vasculaires cérébraux, des infections cérébrales (comme l’encéphalite ou la méningite) ou des tumeurs cérébrales peuvent provoquer l’apparition de crises épileptiques.

Maladies congénitales :

Certaines maladies congénitales, telles que le syndrome de Down, le syndrome de l’X fragile et la sclérose tubéreuse de Bourneville, sont associées à un risque accru d’épilepsie.

Troubles du développement cérébral :

Les anomalies du développement cérébral, comme la dysplasie corticale, peuvent entraîner des crises épileptiques.

Blessures à la naissance :

Des problèmes survenus pendant la grossesse ou l’accouchement, tels que l’hypoxie (manque d’oxygène) ou des complications lors de l’accouchement, peuvent entraîner des lésions cérébrales qui augmentent le risque d’épilepsie.

Maladies métaboliques :

Certaines maladies métaboliques héréditaires, telles que la phénylcétonurie et le syndrome de West, peuvent provoquer des crises épileptiques.

Consommation de drogues ou d’alcool :

L’abus de drogues ou d’alcool peut déclencher des crises épileptiques chez certaines personnes.

Pour faciliter le diagnostic du médecin, il est important de consulter un professionnel de santé après deux crises de convulsions non provoquées (c’est-à-dire sans agent qui les a déclenchées). Le médecin se renseignera sur les crises antérieures, leurs symptômes et leur durée, ainsi que sur les antécédents familiaux. Les tests permettant de dépister cette maladie sont les analyses sanguines et l’électroencéphalogramme (EEG) avec la fixation des électrodes sur la tête du patient. La tomodensitométrie (TDM) permet quant à elle d’obtenir des images détaillées du cerveau afin de vérifier la présence de tumeurs ou d’abcès pouvant provoquer des lésions ou de l’épilepsie.

Les médicaments antiépileptiques constituent le traitement le plus courant pour réduire la fréquence des crises. Il en existe plusieurs, qui peuvent avoir une efficacité différente selon les patients. De plus, ces médicaments peuvent entraîner des effets secondaires tels que le ralentissement des fonctions cérébrales, le développement de la pilosité du visage et des malformations congénitales chez les femmes enceintes.

Lorsque ces traitements ne sont pas efficaces, le médecin peut orienter le patient vers une intervention chirurgicale, telle que la radiochirurgie avec le Gamma Knife. Il s’agit d’une forme de radiothérapie adaptée aux lésions de moins de 3 cm.

S’il s’agit d’un cas d’épilepsie sévère, le médecin traitant peut déclarer la maladie comme une affection de longue durée (ALD). Dans ce cas, si l’assurance maladie accepte les rapports et le traitement du médecin, le patient bénéficie d’une prise en charge à hauteur de 100 % sur la base du tarif de la Sécurité sociale (SS). Cette prise en charge est octroyée pendant une durée déterminée. Elle permet de bénéficier du versement d’indemnités journalières, du remboursement des frais de transport liés à la maladie et de certaines prestations liées aux cures thermales.

Il est recommandé de souscrire à une complémentaire santé senior pour compléter le remboursement, notamment pour les frais de radiologie. En effet, les dépassements d’honoraires qui surviennent souvent lors de la consultation d’un spécialiste, le forfait hospitalier journalier, la chambre particulière, etc. ne sont pas remboursés par le régime général. Une bonne complémentaire santé remboursera ces frais et proposera également un taux de remboursement élevé en fonction de la garantie souscrite.

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