Conseils santé senior : Impacts comportementaux et moteurs des dégénérescences fronto-temporales
- Manifestations comportementales des dégénérescences fronto-temporales
- Symptômes émotionnels des dégénérescences fronto-temporales
- Symptômes moteurs des dégénérescences fronto-temporales
Les dégénérescences fronto-temporales se manifestent par des symptômes comportementaux et moteurs distincts qui peuvent perturber gravement le quotidien des personnes affectées. Ces symptômes incluent des difficultés à organiser et prioriser les tâches, des changements brusques de comportement comme l’agressivité ou l’apathie, ainsi qu’une hyperphagie ciblant souvent les sucreries. Des comportements compulsifs et une difficulté à gérer les impulsions sont également observés. Les symptômes moteurs comprennent la dystonie, des difficultés motrices parkinsoniennes, et l’apraxie. Une couverture de santé adaptée est essentielle pour gérer ces défis, offrant un support crucial pour les traitements et les soins nécessaires.
Manifestations comportementales des dégénérescences fronto-temporales
Problèmes de gestion des tâches : Les personnes atteintes ont des difficultés à organiser des tâches en séquence logique, à prioriser les actions nécessaires, et à jongler entre plusieurs activités ou à changer de tâche facilement.
Désinhibition sociale : Ils peuvent adopter un comportement embarrassant ou inapproprié, comme devenir subitement agressifs alors qu’ils étaient précédemment agréables.
Incongruité comportementale : Ils peuvent rire lors de situations inappropriées, comme l’annonce d’une mauvaise nouvelle, ou montrer de l’apathie dans des moments de célébration.
Comportements obsessionnels : Ils peuvent répéter incessamment une même activité ou un même mot, montrant une fixation sur certaines routines ou langages.
Hyperphagie : Les individus peuvent avoir un appétit compulsif, se concentrant souvent sur la consommation d’aliments sucrés et de féculents, allant jusqu’à manger dans les assiettes des autres ou désirer manger la même chose à chaque repas.
Impulsivité avec les objets : Ils peuvent avoir du mal à résister à l’envie de toucher ou d’utiliser des objets qui ne leur appartiennent pas, comme prendre les clés de voiture d’une autre personne ou consommer des fruits dans un magasin avant de les avoir achetés.
Symptômes émotionnels des dégénérescences fronto-temporales
Troubles du langage : Les patients peuvent éprouver une difficulté à exprimer ou comprendre le langage, se manifestant par de l’aphasie (trouble du langage) ou de la dysarthrie (difficulté à parler).
Apathie : Ils peuvent montrer un désintérêt marqué pour des activités auparavant appréciées, une initiative réduite, souvent confondue avec une dépression, bien que le patient ne se sente pas nécessairement triste.
Anosognosie : Ils peuvent ne pas être conscients de leur état malgré l’évidence de leurs symptômes, ce qui complique l’intervention des aidants qui peuvent se voir repousser dans leurs tentatives d’assistance.
Symptômes moteurs des dégénérescences fronto-temporales
Dystonie : Ce symptôme inclut des postures et attitudes anormales des membres, affectant la manière dont le corps se positionne ou bouge.
Syndrome parkinsonien : Les individus peuvent présenter des difficultés motrices similaires à celles observées dans la maladie de Parkinson, telles que des tremblements, une lenteur des mouvements et une rigidité musculaire.
Apraxie : Les patients peuvent avoir du mal à réaliser et planifier des gestes simples, affectant leur capacité à effectuer des tâches quotidiennes.
Bon à savoir :
Les différences principales entre les dégénérescences fronto-temporales et la maladie d’Alzheimer se manifestent de la manière suivante :
- Les individus avec la maladie d’Alzheimer rencontrent principalement des difficultés de mémorisation et d’assimilation de nouvelles informations, et ils expérimentent également une désorientation spatio-temporelle.
- Quant à ceux souffrant de dégénérescences fronto-temporales, les premiers symptômes affectent surtout le comportement social et les capacités langagières. La dégradation de la mémoire ne survient que dans les phases plus avancées de la maladie.