Conseils santé seniors : atténuer la douleur chronique chez les personnes âgées

Les douleurs chroniques affectent majoritairement les seniors, avec environ 70% des plus de 65 ans touchés, un taux qui s’élève à 90% après 85 ans. Ces douleurs persistent souvent plus de trois mois, dégradant la qualité de vie tant physique que psychologique. Les causes incluent des affections chroniques telles que l’arthrose et des douleurs neuropathiques. Une gestion efficace de la douleur, qui pourrait inclure une couverture par une mutuelle santé adaptée, est cruciale pour améliorer leur quotidien et leur permettre d’accéder à des traitements adéquats sans crainte des coûts.

Une grande partie des seniors, environ 70% des plus de 65 ans, sont touchés par des douleurs chroniques, un chiffre qui s’élève à 90% après 85 ans. Contrairement à la douleur aiguë, de courte durée et souvent liée à une blessure spécifique, la douleur chronique persiste durant trois mois ou plus, aggravant des problèmes tant physiques que psychologiques.

Causes de la douleur chronique:

  • Douleurs issues d’incidents physiques tels que des maux de dos persistants ou des infections graves.
  • Affections chroniques comme l’arthrose, le cancer, le zona, des troubles circulatoires, ou des douleurs musculaires comme la fibromyalgie et la douleur myofasciale.
  • Douleurs neuropathiques provenant de lésions nerveuses.
  • Douleurs psychogènes, causées principalement par des facteurs psychologiques plutôt que par des blessures physiques ou des maladies.

Impact de la douleur chronique:

Les douleurs d’origine ostéo-articulaire dominent parmi les seniors, surtout après 80 ans. Souvent, ces derniers hésitent à partager leur souffrance avec leur médecin, par peur des médicaments et de leurs effets secondaires. Nombreux sont ceux qui, considérant la douleur comme une inévitable conséquence du vieillissement, choisissent de l’endurer sans aide médicamenteuse, risquant ainsi d’augmenter leur handicap. Une douleur mal gérée peut mener à des symptômes dépressifs, de l’anxiété, des troubles sociaux, une perte d’appétit, et des perturbations du sommeil.

Plusieurs approches peuvent atténuer la douleur chronique et améliorer la qualité de vie des seniors. Outre un mode de vie actif, diverses options de traitement sont disponibles, allant de la physiothérapie aux médicaments de différentes puissances.

Traitements non opioïdes:

  • Antidouleurs en vente libre tels que le paracétamol et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), comme l’aspirine et l’ibuprofène. Ces médicaments, bien qu’ils ne causent pas de dépendance, nécessitent un suivi médical lors d’une utilisation prolongée en raison des risques de complications gastro-intestinales ou rénales.
  • Traitements locaux comprenant des patchs de lidocaïne, la neurostimulation électrique transcutanée (TENS), et la biofeedback, efficaces pour les douleurs modérées.

Traitements opioïdes:

  • En cas d’échec des traitements précédents, des analgésiques opioïdes tels que le Percocet (association d’acétaminophène et d’oxycodone) ou le Vicodin (hydrocodone) peuvent être prescrits.
  • Pour les douleurs sévères, des opioïdes plus forts comme l’OxyContin (une forme concentrée d’oxycodone) ou la morphine sont souvent nécessaires.

Malgré les risques de constipation, nausée, vertiges et autres effets indésirables, ces médicaments sont essentiels pour gérer la douleur. Toutefois, il faut noter que les opioïdes, malgré leur efficacité, sont connus pour leur potentiel addictif. Chez les seniors, la dépendance est moins fréquente, surtout lors de traitements de courte durée pour des douleurs aiguës.

Méthodes alternatives :

Des techniques comme la chiropractie, l’acupuncture ou la naturopathie se montrent également bénéfiques. D’autres, telles que l’hypnose ou diverses thérapies naturelles, sont de plus en plus adoptées pour leur efficacité prouvée sans les risques associés aux traitements médicamenteux traditionnels.

Aborder la question de la douleur chronique avec un senior peut être complexe, car beaucoup hésitent à exprimer leur souffrance. Certains seniors pourraient éviter de se plaindre ou avoir des difficultés à articuler la nature de leur douleur.

La communication est cruciale pour la gestion de la douleur chez les personnes âgées, particulièrement quand elle devient intolérable. Il est vital d’encourager les seniors à partager leurs ressentis, ce qui peut nécessiter de leur demander à plusieurs reprises de parler de leurs douleurs avant qu’ils ne s’ouvrent.

Les aidants doivent souvent interpréter les signaux non verbaux de douleur chez leur proche qui ne communique pas explicitement, tels que :

  • Larmes
  • Yeux fermés
  • Front froncé
  • Grognements lors des mouvements
  • Poings serrés
  • Corps raidi
  • Déplacements lents
  • Réduction de l’activité
  • Troubles du sommeil
  • Perte d’appétit

Avant de consulter un médecin, il est conseillé de discuter avec le senior pour mieux comprendre et décrire sa douleur, afin d’obtenir un traitement approprié.