Conseils santé seniors : caféine et Parkinson, avantages et précautions

La caféine, fréquemment consommée par les seniors atteints de Parkinson, suscite un débat sur ses effets. Elle peut interagir avec les médicaments, stimuler excessivement le système nerveux, ou encore aggraver certains symptômes de la maladie. Diverses études ont exploré ses mécanismes d’action sur la santé, révélant à la fois des risques potentiels et des bénéfices, comme la neuroprotection et la modulation de la dopamine. Ce dilemme met en lumière l’importance d’une gestion prudente de la consommation de caféine, potentiellement soutenue par des conseils de mutuelles santé visant à optimiser le traitement et le bien-être des patients.

Le café, riche en composés bioactifs, polyphénols et antioxydants, offre des propriétés anti-inflammatoires et neuroprotectrices essentielles pour modérer les symptômes de Parkinson.

  • Ralentisseur de stress oxydatif : Les antioxydants contenus dans la caféine protègent les neurones contre le stress oxydatif, un élément clé de la progression de la maladie.
  • Booster d’activité dopaminergique : En bloquant les récepteurs de l’adénosine, la caféine modifie l’activité chimique du cerveau, ce qui pourrait favoriser la libération de neurotransmetteurs tels que la dopamine et la noradrénaline, essentiels pour réguler les fonctions cérébrales affectées par Parkinson.
  • Acteur sur les symptômes moteurs : La caféine peut réduire la somnolence et atténuer des symptômes tels que la lenteur des mouvements, la rigidité musculaire, les tremblements et les problèmes d’équilibre grâce à son impact sur le système nerveux central et cardiovasculaire.
  • Rôle clé dans les troubles cognitifs : Les effets stimulants de la caféine peuvent diminuer la fatigue et améliorer l’humeur, réduisant ainsi les risques de dépression, d’anxiété et de troubles du sommeil chez les patients.
  • Compatibilité avec les traitements médicamenteux : La caféine pourrait améliorer l’efficacité de médicaments essentiels comme la Lévodopa, utilisée dans le traitement de Parkinson.

La consommation de caféine peut entraîner des interactions indésirables avec les symptômes et traitements de Parkinson, malgré ses bienfaits reconnus.

  • Aggravation de la dyskinésie : Selon une étude de la Revue Neurology en 2017, la caféine peut exacerber les mouvements involontaires, connus sous le nom de dyskinésies, fréquemment observés chez les patients.
  • Effets sur le sommeil : Bien que la caféine puisse réduire la somnolence et la fatigue, elle peut perturber le sommeil, surtout si elle est consommée en fin de journée, aggravant ainsi les troubles du sommeil chez les patients de Parkinson.
  • Interaction avec les médicaments : La caféine peut réduire l’efficacité des traitements médicamenteux, et il est conseillé de la limiter ou de l’éviter chez les patients atteints de Parkinson.
  • Effets de la caféine comme agent excitant : La consommation de caféine peut causer chez certains patients de la nervosité, des palpitations ou de l’agitation.
  • Influence sur la pression artérielle : La caféine peut influer sur l’hypertension, un symptôme significatif qui peut varier chez les personnes atteintes de Parkinson.
  • Un marqueur d’absorption intestinale : 80% des patients de Parkinson souffrent d’altérations de la flore intestinale et de troubles gastro-intestinaux. Ces troubles peuvent entraîner une malabsorption de la caféine chez ces patients.

La consommation de caféine peut jouer un rôle dans la prévention de la perte de neurones dopaminergiques, augmentant le taux de dopamine, surtout chez les hommes. Cependant, une gestion précise de la quantité quotidienne est cruciale pour éviter des effets secondaires comme l’insomnie, l’hypertension, l’augmentation du cholestérol, et l’anxiété.

  • Dosages recommandés par l’EFSA : La consommation maximale de caféine ne devrait pas dépasser 400 mg par jour, ce qui équivaut à environ 2-3 tasses de café en capsules, 3 tasses de café en capsules à remplir soi-même, 5 tasses de café en dosettes, 5-6 tasses de café percolateur, ou 8 tasses de café filtre ou soluble.

En plus de la caféine, une étude de 2018 publiée dans PNAS par des chercheurs de l’université Rutgers a mis en lumière l’importance de l’EHT, un acide gras dérivé de la sérotonine, trouvé dans l’enveloppe des grains de café. Les recherches suggèrent que la combinaison de la caféine et de l’EHT stimule l’activité de la protéine phosphatase 2, une enzyme qui aide à prévenir l’accumulation de protéines toxiques dans le cerveau, telles que l’alpha-synucléine, impliquée dans la maladie de Parkinson et les démences à corps de Lewy.

La synergie entre la caféine et l’EHT pourrait donc offrir un effet neuroprotecteur significatif, réduisant la dégénérescence neuronale et empêchant l’accumulation de protéines nocives.