Mutuelle entreprise : les maladies professionnelles dues à la brucellose
- Qu’est-ce que la brucellose ?
- Causes de la brucellose
- La prise en charge de l’assurance maladie de la brucellose
- Comment reconnaître la brucellose ?
- Le traitement et les mesures préventives pour cette pathologie
Les préjudices physiques liés à l’exposition à un risque professionnel, tels que les pathologies infectieuses, les intoxications sur le lieu de travail, ou les troubles musculo-squelettiques dus à des postures ou gestes répétitifs, sont couverts par l’assurance-maladie. Ces maladies professionnelles, incluant des conditions comme la brucellose, bénéficient d’un remboursement pour les soins et traitements nécessaires ainsi que d’une indemnisation. En outre, les salariés peuvent bénéficier d’une couverture supplémentaire grâce à une mutuelle d’entreprise adaptée à leurs besoins, essentielle pour compléter les remboursements du régime général et du régime agricole. Cet article détaillera le fonctionnement de ces remboursements et la manière dont ils s’appliquent lorsque l’individu contracte une maladie professionnelle.
Qu’est-ce que la brucellose ?
La brucellose ou la fièvre de malte est une fièvre transmise par les bactéries du genre brucella. La contamination se fait par voie cutanée ou par muqueuse. La personne qui touche un animal malade ou ses ossatures ainsi que le laborantin qui contacte accidentellement les prélèvements d’un animal atteint de cette pathologie sont également contaminés. Les personnes qui consomment des produits laitiers non pasteurisés ou de viande peu cuite peuvent également être contaminés par la brucellose.
Cette maladie apparaît notamment chez les éleveurs, les vétérinaires et les professionnels qui sont en contact permanent avec les animaux et leurs viandes comme les bergers, les bouchers, le conditionneur de viande, le personnel qui travaille à l’abattoir, etc. Sa fréquence est rare en milieu urbain.
Causes de la brucellose
Si vous avez des animaux de compagnies, vous risquez la brucellose. C’est une fièvre qui touche les animaux, mais qui peuvent aussi affecter leurs maitres. Retour sur les bons à savoir sur cette maladie.
La brucellose pour les humains
Sachez qu’il existe 4 variétés de Brucella qui peuvent infecter le genre humain et mettre en péril votre bonne santé :
- Le B Melintensis qui est présent chez les chèvres et les moutons
- Le B AbortusBovis qui, comme son nom l’indique, est plus présent chez les bovidés
- Le B Suiss qui est plus fréquent chez les porcs et les phacochères
- Et le B Canis qui est fréquent chez les chiens ainsi que les autres canidés.
Comment pouvez-vous attraper la brucellose ?
Il y a différentes manières pour attraper la brucellose chez les êtres humains :
Par contact externe :
- Via la peau ou les blessures, voire avec la muqueuse d’un animal qui porte la maladie
- Si vous touchez directement les sécrétions et les excréments de l’animal en question
- Si vous touchez le sang d’un animal infecté
- Si vous ne vous protégez pas en incinérant un animal mort infecté
Par voie orale
- Si vous mangez des produits qui ont été touché ou contaminé par le patient 0
- Si vous mangez des viandes qui viennent d’abattoirs qui ne respectent pas les normes sanitaires
- Dans le cas de B AbortusBovis, par la consommation des produits qui vient d’un animal infecté.
La prise en charge de l’assurance maladie de la brucellose
Les maladies qui bénéficient de l’indemnisation de l’Assurance-maladie sont celles qui répondent à des critères précis de désignation de pathologie, symptomatologie et principaux travaux susceptibles de provoquer ces maladies dans l’un des 98 tableaux du Régime général. En ce qui concerne les brucelloses professionnelles, cette prise en charge se trouve dans le tableau n°24 RG dont ci-après le contenu :
Les travailleurs concernés de la prise en charge sont ceux qui travaillent dans les laboratoires servant à diagnostiquer la brucellose ainsi que les préparateurs des AG brucelliens et vaccins anti-brucelliens. Ceux qui travaillent dans les laboratoires vétérinaires entrent également dans la liste indicative des personnes susceptibles d’être contaminés. Enfin, les travailleurs ou ouvriers agricoles exposés au contact avec les ovins, caprins, bovins et porcins ou avec leur excrément peuvent bénéficier également du remboursement des soins.
- Dans le cas d’une brucellose aigüe avec septicémie accompagnée de fièvre ondulante, de signe pseudo-grippal ou pseudo-typhoïque, la prise en charge de l’Assurance-maladie est de 2 mois.
- Dans le cas d’une brucellose subaiguë avec focalisation accompagnée de bronchite, pneumopathie, arthrite aiguë ou polyarthrite, réaction neuro-méningée, signes hépatospléniques subaiguës, la durée de la prise en charge est également de 2 mois.
- Par contre, s’il s’agit d’un cas de brucellose chronique, l’Assurance-maladie prend en charge le traitement pendant 1 an.
Les signes cliniques de cette pathologie sont :
- l’arthrite séreuse,
- l’ostéoarthrite,
- l’ostéite,
- le sacroxite,
- la bronchite chronique,
- l’hépatite,
- l’anémie,
- la purura,
- la phlébite,
- l’hémorragie,
- la néphrite,
- la réaction méningée, myélite,
- l’asthénie profonde,
- les allergies sur la peau,
- les pathologies psychiques, etc .
Le régime agricole prend également en charge les soins et traitement de cette pathologie professionnelle avec les mêmes critères de prise en charge que le régime général. Ces critères peuvent être lus dans le tableau n°6 du Régime agricole.
Bon à savoir : si l’affection en cause n’est pas inscrite dans le tableau ou si le travail de l’assuré social ne correspond pas à celui indiqué dans la prise en charge, sa maladie n’est pas reconnue au titre de la maladie professionnelle indemnisable. De même si les manifestations pathologiques ne correspondent pas aux indications définies dans le tableau, il ne bénéficiera pas de la prise en charge.
Pour compenser cette absence de remboursement de traitement et de soins, en cas de contamination lors d’une vacances en zone rurale, par exemple, il convient de souscrire à une assurance santé complémentaire. La mutuelle santé couvre généralement les dépenses non remboursées par le régime général. Nombreuses sont les mutuelles sur le marché et elles proposent des formules destinées à tous les profils (salariés, artisans, professions agricoles, professions libérales, seniors, étudiants…). Leur cotisation varie beaucoup d’un assureur à l’autre. Il importe ainsi de faire la mise en concurrence de leur tarif.
Pour ce faire, tournez-vous vers un comparateur. Cet outil aide l’employeur à trouver la bonne mutuelle entreprise en quelques clics qui distribue le contrat moins cher. Il suffit par la suite de vérifier les détails comme le pourcentage de remboursement pour le poste de soins qui vous concerne, le délai de carence, le tiers payant, etc. Pour trouver la meilleure offre, il est possible de faire appel à un comparateur de mutuelles.
Comment reconnaître la brucellose ?
Cette pathologie aux cent visages évolue au fil des ans. La période d’incubation peut varier entre une semaine à quatre semaines. La phase du début est brutale. Le patient a des frissons et des fièvres avec des migraines intenses et des douleurs articulaires et dans les lombes. La température du malade peut atteindre 39°C puis se stabilise au bout d’une semaine avec des transpirations matinales. Un état de malaise et d’asthénie ainsi que des douleurs de la nuque peuvent aussi indiquer le début de cette maladie.
La fièvre intermittente peut durer jusqu’à 5 semaines, suivie par un apaisement d’une dizaine de jours avec la diminution de symptômes. Après cette phase, le patient perd l’appétit, peut devenir irritable, insomniaque, dépressif ou asthénique. Sa perte de poids est accompagnée de migraines, de douleurs abdominales et articulaires, de constipation, etc. La moitié des patients atteints de la brucellose à ce stade présentent un gros foie. Le taux de mortalité causé par cette pathologie est moins de 5 %. La mort peut survenir à la suite d’une endocardite.
En général, le médecin traitant utilise deux méthodes pour diagnostiquer cette maladie : l’hémoculture et le test sérologique de phase aiguë et convalescente. Cette deuxième méthode est moins fiable que la première.
Le traitement et les mesures préventives pour cette pathologie
Si le diagnostic est positif, le professionnel de santé peut prescrire un traitement de doxycycline pendant 6 semaines suivi d’une prise de streptomycine pendant 14 jours. La ciprofloxacine pendant 14 à 40 jours à prendre avec la rifampicine s’avère aussi efficace. La surveillance dure un an pour repérer la réapparition de la pathologie. Si la maladie entraîne la neurobrucellose ou l’endocardite, il faut mettre en place un traitement au long cours.
Les mesures préventives permettant d’éviter cette maladie consistent à porter des gants en caoutchouc et des lunettes lors du contact avec les animaux susceptibles de contracter cette maladie. Il faut aussi éviter de consommer du lait non pasteurisé. A noter que le fromage fabriqué avec du lait non pasteurisé de moins de 3 mois peut aussi transmettre cette maladie. Le suivi du calendrier de vaccination des bovins et la visite périodique chez le vétérinaire permettent aussi de détecter cette infection. Les personnes qui effectuent les prélèvements dans le laboratoire doivent aussi respecter la réglementation sur le maintien et le respect des consignes de sécurité. Pour terminer, il faut noter que suivre une alimentation équilibrée, arrêter de consommer de l’alcool et avoir une activité physique régulière sont des actes bénéfiques pour renforcer le système immunitaire de l’organisme. Le corps peut donc mieux faire face à la maladie.