Mutuelle santé senior : les maladies proctologiques
- Quels sont les signes évocateurs des proctites ?
- Les causes des proctites
- Comment diagnostiquer cette maladie ?
- Traitements des maladies proctologiques
Le vieillissement peut être associé à des fragilités résultant de pathologies chroniques ou de troubles métaboliques liés à un système immunitaire affaibli. Les maladies proctologiques, notamment les proctites qui sont une inflammation de la muqueuse rectale, figurent parmi les affections que les seniors peuvent rencontrer plus fréquemment. La Sécurité sociale prend en charge une partie des coûts liés à cette affection, mais le remboursement est souvent incomplet. La souscription à une assurance santé senior peut aider à compléter ce remboursement. Dans ce qui suit, nous explorerons les symptômes, les causes, et les traitements des proctites.
Quels sont les signes évocateurs des proctites ?
La proctite, une inflammation de la muqueuse du rectum, peut toucher les personnes de tous âges. Cette affection peut se manifester par des ulcérations ou un œdème dans la région du rectum et de l’anus. Les signes les plus courants de la proctite peuvent inclure :
- Saignements rectaux, souvent observés au moment de la défécation
- Démangeaisons anales et écoulement de pus ou de glaire au niveau de l’anus
- Douleur qui peut être assez intense et parfois conduire à une fissure anale
- En plus de la douleur anale, des lésions ou des protubérances pourraient être visibles à l’extérieur de l’anus
- L’évolution de symptômes hémorroïdaires, comme des excroissances ou un gonflement douloureux à la marge anale. Dans certains cas, une partie de la muqueuse du rectum peut également faire protrusion à travers l’anus
- Les verrues génitales ne sont généralement pas un symptôme de proctite, sauf si la proctite est causée par certains types d’infections sexuellement transmissibles comme le HPV
- Les symptômes peuvent également s’accompagner de troubles du transit intestinal et de problèmes de continence
Les causes des proctites
Les maladies proctologiques peuvent toucher des personnes de tout âge mais sont plus fréquentes chez les personnes de plus de 50 ans. Elles peuvent également survenir en cas de constipation chronique, chez les femmes enceintes ou celles qui viennent d’accoucher. Plusieurs facteurs et conditions prédisposent à cette pathologie, y compris :
- Les maladies inflammatoires de l’intestin comme la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique.
- Les infections sexuellement transmissibles telles que la syphilis ou la gonorrhée.
- La présence de parasites, comme dans le cas de la schistosomiase (bilharziose).
- Des infections comme la tuberculose peuvent aussi affecter le rectum, bien que cela soit plus rare.
- L’usage prolongé ou en grande quantité de certains médicaments tels que les anti-inflammatoires, les antiparasitaires, ou les laxatifs peut irriter la muqueuse rectale.
- Enfin, la radiothérapie dirigée vers la région pelvienne peut également causer des dommages au rectum et induire une proctite.
Comment diagnostiquer cette maladie ?
Lorsqu’une personne présente des symptômes tels qu’une hémorragie anale ou l’émission de glaire, il est recommandé de consulter un médecin. Ce dernier peut prescrire différents types d’examens, tels qu’une rectoscopie pour examiner le rectum, une coloscopie pour examiner l’ensemble du côlon, ou encore une anuscopie pour étudier la muqueuse anale. Avec l’accord du patient, un toucher rectal peut également être effectué. Si ces examens ne suffisent pas à poser un diagnostic, des examens complémentaires comme l’IRM du canal anal ou l’échoendoscopie peuvent être envisagés.
Traitements des maladies proctologiques
Le traitement des proctites varie en fonction de la cause sous-jacente :
- En cas d’inflammation intestinale telle que la rectocolite hémorragique, un traitement à base de corticoïdes et d’immunosuppresseurs peut être prescrit.
- Si la proctite est due à des effets secondaires de médicaments ou de radiothérapie, l’interruption du traitement incriminé peut être recommandée.
En complément des traitements médicaux conventionnels, des approches alternatives telles que l’acupuncture ou la phytothérapie (avec des plantes comme la guimauve ou l’achillée millefeuille) pourraient également être envisagées pour atténuer les symptômes.
Il est à noter que la Sécurité sociale prend en charge une partie des coûts liés au traitement de ces affections. Pour une couverture plus complète, la souscription à une assurance santé supplémentaire est conseillée. Les seniors peuvent notamment opter pour une mutuelle spécifique pour couple senior.