Seniors et andropause : Impact de la testostérone et options de traitement
- Un bref rappel du rôle de la testostérone
- Définition et symptômes de l’andropause
- Quelles sont les causes de ce trouble hormonal?
- Comment diagnostiquer l’andropause?
- Quel est le traitement de l’andropause?
- Testostérone et prostate : un sujet à évoquer
Pour les seniors, l’andropause marque une période de diminution progressive de la testostérone, affectant la libido, la masse musculaire et d’autres fonctions vitales. Environ 30% des hommes de plus de 50 ans éprouvent des symptômes comme la baisse de libido et les troubles du sommeil. Le diagnostic se fait par des tests hormonaux et le traitement peut inclure la thérapie de remplacement de la testostérone. Il est crucial pour les seniors de souscrire à une mutuelle santé adaptée, qui aide à couvrir les coûts des traitements médicaux liés à l’andropause et aux risques accrus, comme le cancer de la prostate.
Un bref rappel du rôle de la testostérone
La testostérone, une hormone produite principalement par les testicules, joue un rôle central dans le développement des caractères sexuels masculins. Elle est particulièrement active pendant la puberté, une phase cruciale de la maturation masculine. Voici quelques-unes de ses fonctions :
- Développement des caractères sexuels secondaires, tels que la gravité de la voix, la masse musculaire, et la pilosité faciale et corporelle.
- Maintien de la libido et des performances sexuelles.
- Impact sur la peau, les os et le taux de cholestérol.
- Contribution au bon fonctionnement du cœur, du cerveau, des reins et du foie.
La testostérone est régulée par l’hypophyse, une glande endocrine qui la libère dans le sang. Une déficience en testostérone peut entraîner des symptômes d’andropause.
Définition et symptômes de l’andropause
Les niveaux hormonaux commencent à changer dès l’âge de 30 ans, aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Dans le cas des hommes, le pourcentage de testostérone diminue progressivement chaque année. L’andropause est diagnostiquée lorsque les niveaux de testostérone sont significativement réduits.
Symptômes courants
- Baisse de la libido et difficultés érectiles
- Nervosité et symptômes dépressifs
- Troubles du sommeil
- Perte de masse musculaire
- Sudation excessive et bouffées de chaleur
- Douleurs musculaires et articulaires
Les symptômes peuvent être modérés mais néanmoins déstabilisants. Par exemple, la sensation de chaleur peut survenir de manière passagère au niveau du visage et du cou, accompagnée de sueurs et de frissons. D’autres effets comprennent des changements d’humeur, des périodes de dépression, et des variations de poids ou de la masse musculaire.
Note : Il existe des cas d’andropause précoce qui peuvent affecter des hommes aussi jeunes que 20 ans.
Quelles sont les causes de ce trouble hormonal ?
La baisse de la production de testostérone est un phénomène normal associé au vieillissement chez l’homme. Cette réduction peut aller jusqu’à la moitié en comparaison avec les niveaux de jeunesse. Parallèlement à cette baisse, le taux d’une hormone appelée SHBG (Sex Hormone Binding Globulin) augmente. Cette hormone se lie à la testostérone, réduisant ainsi la quantité de testostérone biodisponible, c’est-à-dire la portion qui reste active et accessible pour l’organisme.
L’augmentation des niveaux de SHBG peut également être influencée par d’autres facteurs médicaux, tels que :
- Hyperthyroïdie
- Utilisation de certains médicaments, y compris des anticonvulsivants
La réduction des niveaux de testostérone et l’augmentation des niveaux de SHBG contribuent aux symptômes physiologiques et psychologiques de l’andropause.
Bon à savoir : Le taux normal de testostérone chez l’homme varie, mais il est généralement compris entre 4 et 9 ug/l. Un taux inférieur à 4 ug/l est souvent considéré comme un indicateur d’andropause.
Comment diagnostiquer l’andropause ?
Le diagnostic de l’andropause commence généralement par une consultation médicale où le médecin prend en compte les symptômes rapportés par le patient, ainsi que son style de vie. Cette évaluation initiale aide à différencier l’andropause d’autres conditions médicales potentielles. Des outils de diagnostic tels que le test AMS (Aging Male’s Symptoms) ou le test ADAM (Androgen Deficiency in the Aging Male) peuvent être utilisés pour évaluer la gravité des symptômes.
Le médecin peut également recommander des analyses sanguines pour mesurer divers paramètres, notamment :
- Taux de testostérone totale
- Taux de testostérone libre
- Niveaux des hormones thyroïdiennes
- Niveaux de l’antigène prostatique spécifique (pour évaluer la santé de la prostate)
- Taux de l’hormone lutéinisante (LH)
Un taux de LH supérieur à 7,7 peut être un indicateur de l’andropause, bien que cette mesure ne soit pas définitive. En outre, d’autres tests, tels que des tests cardiovasculaires, peuvent être réalisés pour éliminer d’autres causes possibles des symptômes.
Remarque : Si une personne, qu’elle soit âgée ou non, constate des symptômes tels que des problèmes érectiles ou d’autres signes associés à l’andropause tout en étant en bonne santé globale, une consultation médicale est fortement recommandée. Adopter un mode de vie sain peut aider à atténuer les symptômes. Cela inclut l’exercice régulier, une alimentation équilibrée, la réduction de la consommation d’alcool, et l’arrêt du tabac.
Quel est le traitement de l’andropause ?
Le traitement de l’andropause peut varier en fonction de la gravité des symptômes et des besoins individuels du patient. Le recours à la thérapie de remplacement à la testostérone (TRT) est une option fréquemment envisagée. Cette thérapie peut être administrée de différentes manières :
- Injection intramusculaire
- Comprimés oraux
- Gel topique
- Patchs cutanés
Avant de débuter le traitement, un bilan de la santé de la prostate est généralement recommandé pour écarter le risque de cancer de la prostate. De plus, un suivi médical régulier est indispensable en raison des effets secondaires potentiels du traitement.
Les risques associés au TRT peuvent inclure :
- Augmentation du risque d’accident vasculaire cérébral (AVC)
- Dommages hépatiques
- Atrophie testiculaire
- Développement de la gynécomastie (augmentation du tissu mammaire chez l’homme)
- Comportement agressif
- Aggravation de l’apnée du sommeil
- Aggravation des symptômes de dépression
Le traitement ne doit être initié que sous surveillance médicale stricte. Le médecin peut évaluer les risques et les bénéfices et conseiller son patient en conséquence.
Il est également important de noter que le changement de mode de vie peut avoir un impact positif sur les symptômes de l’andropause. Des mesures telles que l’exercice physique régulier, une alimentation équilibrée, et la réduction de la consommation d’alcool et du tabagisme peuvent compléter le traitement médicamenteux.
Testostérone et prostate : un sujet à évoquer
Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes en France, représentant 16% de tous les cas de cancer. Il est également le cinquième cancer le plus mortel, avec environ 57 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année. Pour surveiller activement ce type de cancer, des tests comme le toucher rectal, les biopsies et les dosages de PSA sont couramment effectués. Ces tests peuvent être coûteux, ce qui rend conseillé de souscrire à une mutuelle santé senior.
Testostérone, l’hormone du cancer de la prostate
Historiquement, la testostérone a été considérée comme un facteur de risque pour le cancer de la prostate. Des traitements comme la castration chirurgicale ou médicale, ou même l’ajout d’hormones féminines, ont été proposés pour combattre ce type de cancer. Toutefois, ces approches ont été de plus en plus contestées au cours des dernières années.
Des études récentes suggèrent que des niveaux insuffisants de testostérone, également connus sous le nom d’hypogonadisme, pourraient en réalité être associés à une forme plus agressive du cancer de la prostate.
Une corrélation toujours remise en question
Les opinions divergentes parmi les chercheurs, urologues, endocrinologues et autres professionnels de la santé ont conduit à la réalisation d’une étude approfondie en France en 2019. Cette étude vise à éclaircir la relation entre la testostérone et le cancer de la prostate et à fournir des données solides pour guider le traitement futur.
En attendant les résultats de ces recherches, il est recommandé d’adopter un mode de vie sain pour réduire les risques de cancer de la prostate et d’autres affections, telles que l’andropause. Il est également recommandé de souscrire à une mutuelle santé moins chère et de suivre les traitements médicaux appropriés.