Santé des seniors : les familles d’accueil pour les retraités
- Les familles d’accueil pour les retraités
- Quelles sont les conditions requises pour accueillir les retraités?
- Qui peuvent devenir accueillants familiaux?
- Quels sont les avantages et les inconvénients de cette prestation?
- Les coûts relatifs à l’accueil familial en détails
Les personnes âgées font partie des publics les plus isolés, souvent en raison d’une baisse de leur activité, et plus particulièrement en cas de dépendance. Lorsqu’elles ne peuvent plus vivre seules à cause de leur état de santé, ou simplement parce qu’elles souhaitent bénéficier de compagnie, les personnes âgées peuvent opter pour une famille d’accueil. Cette alternative offre des avantages tels que des coûts généralement plus bas par rapport aux EHPAD et aux maisons de retraite. Elle permet également aux seniors de faire de nouvelles rencontres et de rompre avec l’isolement social. Découvrez ci-après le fonctionnement et les modalités pour adhérer à cette option.
Les familles d’accueil pour les retraités
Ce système, qui existe depuis plus de deux décennies en France, demeure méconnu du grand public. Son fonctionnement est similaire à celui des maisons d’accueil pour enfants. Dans ce dispositif, la famille d’accueil est rémunérée pour héberger et prendre soin du retraité à son domicile, 24h/24. Les pensionnaires ont le choix entre une résidence temporaire ou permanente. La famille d’accueil peut accueillir des seniors âgés de plus de 60 ans, à condition de respecter certaines conditions pour l’hébergement. Ces conditions visent notamment à fournir un cadre chaleureux et propice à l’épanouissement physique et psychique du retraité.
Pour encourager cet hébergement, les rémunérations versées à la famille d’accueil bénéficient d’une réduction d’impôt. De même, les aides financières fournies par les enfants de la personne accueillie sont déductibles des impôts en tant que pension alimentaire. Cette forme d’hébergement est une alternative intéressante à la prise en charge à domicile des personnes âgées. Elle s’adresse à celles qui ont besoin ou non d’une assistance et qui souhaitent éviter l’isolement. Si les maisons de retraite n’intéressent pas le senior et que ses proches ne peuvent pas l’héberger, cette option peut lui offrir une solution précieuse. La famille d’accueil peut être composée d’une personne seule âgée de plus de 65 ans ou d’un couple.
Quelles sont les conditions requises pour accueillir les retraités ?
Une famille d’accueil peut accueillir entre une et trois personnes âgées de 60 ans ou plus, voire une personne en situation de handicap physique ou mental. En contrepartie de la rémunération, la famille s’engage à fournir un logement et à veiller au confort et au bien-être des résidents 24 heures sur 24. Le Code de l’action sociale et des familles établit les normes pour cet hébergement afin d’assurer un séjour optimal aux personnes âgées.
Dossier
Le candidat à l’accueil familial doit d’abord soumettre un dossier administratif auprès des autorités compétentes. Ce dossier doit inclure un extrait de casier judiciaire, une pièce d’identité et un certificat médical. Plusieurs critères sont évalués, tels que la superficie de la chambre, la largeur des portes, la qualité du chauffage, l’emplacement des points d’eau et l’aménagement de la salle de bain. Par exemple, chaque chambre doit avoir une superficie minimale de 9 mètres carrés et être conforme aux réglementations. Des visites d’évaluation et des entretiens avec le personnel médico-social vérifient si le logement répond aux conditions requises. Le responsable du foyer d’accueil doit également proposer des solutions de remplacement en cas d’absence ou de maladie.
Contrat et conditions d’accueil
Outre les conditions matérielles, le foyer d’accueil doit veiller à la santé de ses pensionnaires. En général, ces derniers ne souffrent pas d’une perte d’autonomie totale ni de maladies graves et handicapantes. Cependant, le foyer a la liberté de fixer ses propres conditions. Les repas doivent être partagés en famille pour créer un environnement convivial et chaleureux. Les accueillants doivent aussi aider les pensionnaires dans les activités de la vie quotidienne comme la toilette, le coucher et les sorties. L’agrément des familles d’accueil est délivré par le Conseil Général de chaque département et doit être renouvelé tous les 5 ans. Les départements organisent et financent également les formations des aidants.
Le contrat doit indiquer les modalités de l’accueil (temporaire, permanent ou à temps partiel), les conditions de rémunération et le niveau d’assistance fourni. Une copie signée du contrat doit être envoyée au conseil départemental. Le contrat est établi sur la base d’une rémunération directe du pensionnaire, sauf si l’accueil est financé par un organisme tiers. Dans ce dernier cas, le contrat est conclu entre l’organisme et le foyer d’accueil. En 2023, plus de 9 800 familles d’accueil agréées étaient recensées en France, prenant en charge plus de 9 000 personnes handicapées et plus de 10 000 seniors.
Qui peuvent devenir accueillants familiaux ?
Les personnes ayant déjà été aidants familiaux ou ayant la vocation d’aider des proches en situation de maladie ou de handicap peuvent envisager cette profession. Aucun diplôme particulier n’est requis. Cependant, il est important de noter que l’accueillant familial ne doit pas nécessairement avoir un lien de parenté avec le pensionnaire. L’agrément est accordé par le conseil départemental si l’accueillant remplit les conditions sociales et matérielles requises pour garantir la santé et la sécurité du pensionnaire. De plus, l’accueillant doit s’engager à maintenir l’autonomie de la personne accueillie tout en assurant son bien-être et son intégration au sein de la famille.
Pour obtenir cet agrément, l’accueillant doit également suivre une formation délivrée par le conseil départemental. Il s’engage aussi à assurer la continuité de l’hébergement en cas d’absence, comme pendant des vacances. Des visites de suivi sont effectuées tous les trois mois par des travailleurs sociaux afin de s’assurer que l’accueil se déroule dans les meilleures conditions.
Quels sont les avantages et les inconvénients de cette prestation ?
Pour les accueillants familiaux, cette profession offre l’avantage de travailler à domicile tout en nécessitant une bonne condition physique et mentale. Des qualités telles que la communication, l’écoute et la patience sont essentielles. Cependant, cela exige également un investissement personnel et financier pour adapter le logement aux normes requises. Pour la personne accueillie, ce type d’hébergement offre un cadre de vie plus enrichissant et joyeux. Il permet de réduire les sentiments de solitude et d’ennui, contribuant ainsi à un vieillissement plus serein et entouré. De plus, le coût de l’accueil peut être négocié pour les séjours prolongés. Pour les personnes âgées dépendantes, c’est une alternative viable aux établissements traditionnels.
Les coûts relatifs à l’accueil familial en détails
Le placement dans des établissements spécialisés pour seniors est de moins en moins populaire en raison de son coût élevé et du manque de confort. Une alternative est l’accueil familial, qui peut être pris en charge par une mutuelle “plus de 80 ans”.
Une solution d’hébergement moins chère
L’accueil familial est financièrement plus attractif que les EHPAD. En moyenne, le coût varie entre 1 500 et 1 800 € pour une pension complète, incluant toutes les charges du quotidien.
Ce coût englobe le salaire pour le service rendu, y compris l’indemnité de logement, l’indemnité d’assujettissements particuliers au cas où la pensionnaire est complètement dépendante, l’occupation du logement, les frais de nourriture et les frais d’entretien (linges et habits de la personne accueillie). Le prix peut être négocié entre l’accueillant et le retraité, mais il existe un tarif réglementaire. Les deux parties concernées doivent établir un contrat d’accueil conforme au modèle national.
Des aides financières pour les seniors
Les seniors n’ont pas à assumer la totalité des frais. Le reste à charge est en moyenne de 1 078 €. La loi stipule que le senior doit affecter 90% de ses ressources et 100% de ses aides au logement pour couvrir le coût de son hébergement. Parmi ces aides, on compte notamment l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) et l’ASH (Aide Sociale à l’Hébergement).
Il est également important de noter que des cotisations patronales et salariales doivent être payées par les deux parties. Ces cotisations varient en fonction de l’état de santé du senior et un bulletin de rémunération doit être envoyé chaque mois aux caisses d’affiliation.