Santé des seniors : troubles mnésiques névrotiques
- Les troubles mnésiques : symptômes, causes et traitement
- Les troubles mnésiques : classification
- Les troubles névrotiques : signes évocateurs, causes et traitement
- Les troubles névrotiques sévères : une affection psychiatriques de longue durée
Les troubles mnésiques et névrotiques peuvent toucher toutes les tranches d’âge de la population, mais ils sont plus fréquents chez les sujets âgés. Les problèmes mnésiques se caractérisent par des difficultés à se rappeler et à conserver en mémoire des souvenirs, ce qui est fréquent chez les personnes névrotiques qui souffrent de crises d’angoisse, d’hystérie ou de phobie. Cependant, ces problèmes peuvent également être causés par des facteurs congénitaux, des crises de nerfs (IMC), un traumatisme crânien ou la pathologie d’Alzheimer.
Les troubles mnésiques : symptômes, causes et traitement
Les troubles mnésiques, également connus sous le nom de troubles de la mémoire, se réfèrent à des problèmes liés à la capacité de se souvenir, de conserver et de récupérer des informations. Ces troubles peuvent varier en termes de gravité, allant de problèmes mineurs de mémoire à des pertes de mémoire significatives et invalidantes. Voici quelques informations générales sur les symptômes, les causes possibles et les traitements des troubles mnésiques :
Symptômes :
- Difficulté à se souvenir d’événements récents ou passés.
- Oubli fréquent de détails importants tels que des dates, des noms ou des rendez-vous.
- Incapacité à apprendre de nouvelles informations ou à retenir de nouvelles compétences.
- Confusion et désorientation dans le temps, le lieu ou la personne.
- Répétition de questions ou de conversations, parfois dans un court laps de temps.
- Difficulté à suivre des instructions ou à effectuer des tâches quotidiennes.
Causes :
Les troubles mnésiques peuvent avoir plusieurs causes, notamment :
- Le vieillissement normal : À mesure que nous vieillissons, il est courant de faire l’expérience de légers changements dans la mémoire.
- Maladies neurodégénératives : Des affections telles que la maladie d’Alzheimer, la démence vasculaire, la maladie de Parkinson et d’autres troubles neurologiques peuvent entraîner des troubles mnésiques.
- Traumatisme crânien : Un traumatisme crânien grave peut endommager les structures cérébrales responsables de la mémoire.
- Troubles mentaux : Certains troubles mentaux tels que la dépression, l’anxiété, le stress post-traumatique et les troubles bipolaires peuvent affecter la mémoire.
- Effets secondaires de médicaments : Certains médicaments peuvent avoir des effets néfastes sur la mémoire.
Traitement :
Le traitement des troubles mnésiques dépend de la cause sous-jacente. Voici quelques approches couramment utilisées :
- Gestion des troubles sous-jacents : Si un trouble médical ou psychiatrique est identifié, le traitement de celui-ci peut améliorer les problèmes de mémoire associés.
- Rééducation cognitive : Des exercices et des stratégies de rééducation peuvent être utilisés pour aider à améliorer la mémoire et à compenser les déficits.
- Thérapie comportementale : L’apprentissage de techniques de gestion du stress, de l’anxiété et de l’amélioration des habitudes de sommeil peut avoir un impact positif sur la mémoire.
- Médicaments : Dans certains cas, des médicaments peuvent être prescrits pour traiter les troubles mnésiques, en particulier dans le cas de la maladie d’Alzheimer.
Il est important de consulter un professionnel de la santé pour obtenir un diagnostic précis et un plan de traitement adapté à chaque situation individuelle.
Les troubles mnésiques : classification
Les troubles mémoriels se distinguent selon une classification précise. Faisons le point sur cette dernière.
L’amnésie antérograde
Elle se manifeste notamment dans le syndrome de Korsakoff, fréquent chez les alcooliques chroniques. Les souvenirs récents sont difficiles à élaborer, tandis que les souvenirs anciens ne sont pas effacés.
L’amnésie rétrograde
Dans ce cas, la personne ne se souvient plus des événements passés au début de sa maladie.
L’ictus amnésique
Ce trouble de la mémoire est plus courant chez les personnes âgées de 50 à 70 ans. Le patient a du mal à se souvenir des actions récentes, répète les mêmes questions et refait les mêmes choses. Cependant, il se souvient de son nom et de son identité. Ce trouble est généralement bénin et disparaît au bout de quelques heures, laissant une amnésie lacunaire.
L’amnésie lacunaire
Ce type de trouble est caractérisé par une perte de mémoire due à une perte de conscience, une confusion ou un état épileptique.
Ces troubles mnésiques peuvent être causés par l’alcoolisme, les crises d’hystérie ou de confusion chez les personnes âgées, ainsi que par les patients atteints de syndrome démentiel. Certains traitements tels que les antidépresseurs tricycliques, l’électrochoc, les médicaments anti-convulsions ou les benzodiazépines peuvent également entraîner ces problèmes. Pour évaluer le niveau de trouble de mémoire, le médecin peut utiliser des méthodes telles que le WAIS ou le test de rétention visuelle de Benton.
Jusqu’à présent, aucun médicament n’a été trouvé pour améliorer ou augmenter la mémoire. Cependant, les symptômes graves peuvent être atténués par l’utilisation d’antidépresseurs ou d’anxiolytiques. En cas de perte de mémoire persistante ou récurrente chez les personnes âgées, il est recommandé de consulter rapidement un médecin pour établir un diagnostic.
La souscription à une mutuelle senior peut également être bénéfique pour les personnes âgées, car elle permet de couvrir les dépenses de soins et de traitement.
Les troubles névrotiques : signes évocateurs, causes et traitement
Les troubles névrotiques, tels que les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), les troubles anxieux et les phobies, peuvent se manifester chez les personnes de tous âges. Voici quelques exemples de ces troubles névrotiques :
La névrose d’angoisse
Il s’agit du trouble névrotique le plus courant, caractérisé par des crises d’angoisse. Le patient peut ressentir une sensation d’oppression, de peur de devenir fou, de contracter une maladie grave ou d’être sans secours. Ces crises peuvent se déclencher sans facteur déclenchant et s’accompagnent de symptômes tels que des palpitations, une oppression thoracique, des vertiges, des tremblements, des douleurs abdominales et des spasmes.
La névrose phobique
Ce trouble se manifeste par une peur intense et irrationnelle d’une situation qui n’est pas réellement dangereuse. Les personnes atteintes peuvent ressentir cette peur lorsqu’elles quittent leur domicile, traversent la route ou entrent dans des lieux publics.
La névrose hystérique
Ce type de trouble névrotique survient le plus souvent chez les femmes jeunes ou âgées. Les personnes atteintes ont tendance à rechercher l’attention, à dramatiser les situations et à modifier le rôle de leur interlocuteur. Ce syndrome peut être causé par une dépendance affective, un besoin constant de protection et de réassurance, ou des troubles sexuels.
La névrose traumatique
Ce type de trouble peut survenir chez les personnes âgées qui ont été témoins, acteurs ou victimes d’événements traumatiques tels que la guerre, les accidents de la route, les explosions, les agressions sexuelles ou les maltraitances. Les personnes atteintes de névrose traumatique ont souvent des souvenirs envahissants, des cauchemars et une hypervigilance. Des symptômes physiques tels que la tachycardie, les tremblements et les sursauts peuvent également apparaître.
La consommation d’alcool, de cannabis ou l’utilisation d’anxiolytiques peuvent aggraver ces troubles névrotiques. Le diagnostic et le traitement de ces troubles nécessitent l’intervention d’un médecin ou d’un psychiatre, qui peuvent recommander une psychothérapie ou un traitement antidépresseur pour soulager les crises d’angoisse. L’entourage du patient âgé joue également un rôle important dans l’atténuation de ces symptômes grâce à son soutien.
Les troubles névrotiques sévères : une affection psychiatriques de longue durée
Les troubles névrotiques sévères peuvent être assimilés à des troubles graves de la personnalité et du comportement. Dans contexte, on peut utiliser diverses terminologies, à savoir :
- troubles anxieux graves,
- troubles profonds de la personnalité du genre paranoïaque,
- dyssociale,
- schizoïde,
- anorexie mentale ou troubles du comportement alimentaire,
- troubles addictifs graves,
- dysharmonies évolutive, etc.
Dans le cadre de ces troubles névrotiques sévères, les frais de soins peuvent être pris en charge par un organisme de complémentaire santé, comme une mutuelle senior. Certains troubles mentaux sévères sont exonérés du ticket modérateur, ce qui signifie que le patient bénéficie d’un remboursement intégral de ses frais de soins. Cependant, l’exonération du ticket modérateur est soumise à des critères médicaux spécifiques, tels que le diagnostic de l’affection, son ancienneté et ses conséquences fonctionnelles sur la vie quotidienne du patient. Il est important de consulter un professionnel de la santé pour obtenir un diagnostic et un traitement appropriés.
En tout cas, l’exonération du ticket modérateur requiert 3 ordres de critères médicaux, à savoir : le diagnostic de l’affection, l’ancienneté de l’affection et les conséquences fonctionnelles de l’affection. Le cadre juridique de ces critères médicaux est expliqué dans le Décret n° 2011-74-75-77 du 18/01/2011 et le n° 2011-726 du 24/06/2011.
En rapport au parcours de soins psychiatrique de longue durée, les troubles névrotiques graves, au même titre que d’autres affections psychiatriques de longue durée, ne bénéficient pas d’exonération de ticket modérateur si la durée de l’affection psychiatrique est inférieure à un an au moment de la demande, et encore moins s’il n’y a pas de conséquences fonctionnelles majeures sur la vie quotidienne du patient. A noter que les psychiatres conventionnés du secteur 1 peuvent être remboursés à 100% par la Sécurité Sociale pour les patients en ALD. Pour ceux du Secteur 2 ou non conventionné, les dépassements d’honoraires et le reste à charge sont pris en charge par le patient et sa mutuelle santé senior.