Santé des seniors : les infections broncho-pulmonaires
- Les signes évocateurs des maladies broncho-pulmonaires
- Les causes des maladies broncho-pulmonaires
- Comment se font le diagnostic et le traitement de ces infections ?
- D’autres mesures préventives contre les maladies broncho-pulmonaires
- Attention aux toux chez les seniors
L’inflammation des bronches est une infection touchant une partie des poumons et pouvant survenir à tout âge. Bien qu’elle soit souvent considérée comme bénigne, il est essentiel de la traiter, car elle peut être mortelle en fonction de l’âge de la personne atteinte. Chez un patient en bonne santé, certains médicaments peuvent stopper le développement des microbes si la maladie est causée par des bactéries. Cependant, chez les seniors, les infections broncho-pulmonaires sont plus graves en raison de la fragilité de leur santé et du risque de transmission accru dans les institutions d’hébergement.
Les signes évocateurs des maladies broncho-pulmonaires
Il convient de noter que ces infections sont responsables de la moitié des décès chez les seniors hospitalisés. Les personnes hospitalisées pour des pathologies infectieuses sont également exposées aux infections pulmonaires. En France, on enregistre des décès suite à des épidémies de grippe dans les collectivités, et les syndromes infectieux respiratoires sont les principales causes de décès chez les sujets âgés dépendants. Il est donc conseillé, quelle que soit la tranche d’âge, de consulter un médecin dès l’apparition de signes d’infection broncho-pulmonaire.
Signes de la bronchite aiguë :
Le signe clinique le plus courant d’une bronchite aiguë est la toux rauque, persistante et sèche (au début), qui peut être douloureuse. Après quelques jours, la toux produit des mucosités purulentes pouvant contenir du sang, et le sujet peut développer de la fièvre. La bronchite s’accompagne également d’asthénie, de problèmes digestifs, de migraines et de douleurs musculaires. Sous traitement, l’infection bénigne et la toux disparaissent progressivement au bout de deux semaines. Cependant, dans certains cas, la guérison peut prendre jusqu’à 3 mois pour permettre la cicatrisation des érosions épithéliales virales.
Bronchites aiguës d’origine bactérienne :
Les bronchites aiguës d’origine bactérienne sont rares. Il s’agit le plus souvent d’une surinfection secondaire causée par une faiblesse passagère des défenses locales. Le risque est plus élevé chez les sujets âgés, les fumeurs, les personnes souffrant d’asthme ou de bronchite chronique, etc. Si un senior tousse de façon persistante, il doit consulter un médecin, qui pourra évaluer la possibilité d’une coqueluche. En revanche, la pneumonie est une infection du parenchyme pulmonaire, où les alvéoles des poumons se remplissent de liquide.
Maladie cyclique :
La maladie cyclique débute par une brusque augmentation de la température accompagnée de frissons, de toux ou d’expectorations rosées. Ensuite, survient la période de crise avec de la fièvre, des sueurs abondantes et une augmentation des mictions. La prise d’antibiotiques permet de réduire la période fébrile de la maladie, mais n’en modifie pas le cycle biologique.
Les causes des maladies broncho-pulmonaires
Les infections des bronches ou des poumons peuvent avoir une origine virale ou bactérienne et pénètrent généralement dans l’organisme par inhalation. Les infections causées par des parasites sont rares. Les virus de la grippe, de l’herpès ou VRH peuvent être à l’origine de maladies pulmonaires. Les causes exactes de ces pathologies ne sont pas encore clairement identifiées, mais certains facteurs favorisent leur apparition.
Facteurs favorisant les infections broncho-pulmonaires :
Tabac et exposition à des substances toxiques :
Le tabagisme, la pollution atmosphérique et industrielle, ainsi que l’exposition à des fumées toxiques et des produits chimiques comme le chlore ou l’ammoniac peuvent affaiblir le système pulmonaire des personnes à risque, les rendant plus vulnérables aux infections.
Climat humide :
Un climat humide favorise le développement de la pneumonie, surtout chez les personnes hypersensibles, allergiques ou ayant des problèmes d’infections respiratoires récurrentes.
Mucoviscidose :
Cette maladie génétique qui affecte les sécrétions des voies respiratoires peut également favoriser les infections pulmonaires.
Problèmes d’appareils voisins :
Des maladies ou infections touchant des appareils voisins, comme le reflux gastro-œsophagien, peuvent également provoquer une bronchite aiguë.
Sexe et traitement médical :
Il a été observé que le sexe masculin est plus prédisposé aux infections pulmonaires. De plus, les personnes sous traitement médical, en particulier celles dont le système immunitaire est affaibli, sont plus vulnérables à ces infections.
Risques et conséquences des infections pulmonaires :
Si un sujet âgé présente des signes de toux quinteuse ou de crachats purulents, il doit consulter rapidement un médecin pour éviter l’aggravation de la maladie. Si elle n’est pas traitée, celle-ci peut entraîner une insuffisance respiratoire chronique, caractérisée par des troubles de la conscience, le coma, des tremblements, des troubles du rythme cardiaque, une hausse de tension artérielle avec sueurs, etc. En ce qui concerne la pneumonie, elle est causée par un microbe spécifique appelé pneumocoque, et des facteurs tels que l’âge, les pathologies chroniques comme le diabète, le déficit immunitaire, les atteintes cardiaques ou cérébrales, et la consommation d’alcool augmentent le risque de contracter cette maladie.
Comment se font le diagnostic et le traitement de ces infections ?
Diagnostic :
Lors de la consultation médicale, le médecin procède à une évaluation clinique approfondie. Pour confirmer le diagnostic et évaluer l’état des poumons, il peut utiliser plusieurs méthodes :
- Radiographie des poumons : Elle permet de visualiser les anomalies dans les poumons, telles que l’expansion des poumons aux sommets, une accentuation de la trame bronchique, une dilatation des artères pulmonaires, etc.
- Auscultation : Le médecin peut détecter des râles lors de l’auscultation des poumons.
- Étude des gaz du sang : Cela permet de mesurer les niveaux d’oxygène et de dioxyde de carbone dans le sang pour évaluer la fonction respiratoire.
Traitement :
Le traitement des infections broncho-pulmonaires dépend de la gravité et de la cause de la maladie. Voici les principales approches thérapeutiques :
- Antibiothérapie : Dans le cas d’une infection bactérienne, le médecin peut prescrire des antibiotiques appropriés, tels que l’amoxicilline associée à l’acide clavulanique ou des quinolones antipneumococciques pour traiter la pneumonie.
- Médicaments asséchants les bronches : Pour atténuer les crises de toux, des médicaments asséchants les bronches peuvent être prescrits.
- Corticoïdes : Dans certains cas, des corticoïdes peuvent être utilisés pour réduire l’inflammation des voies respiratoires.
- Anticoagulants : En cas de risque de formation de caillots sanguins, le médecin peut recommander l’utilisation d’anticoagulants.
- Oxygénothérapie : Si nécessaire, l’administration d’oxygène peut être utilisée pour aider le patient à mieux respirer.
- Kinésithérapie respiratoire : Elle peut être pratiquée pour aider à dégager les sécrétions des voies respiratoires et améliorer la respiration.
- Arrêt du tabac et de l’alcool : Le patient doit cesser de fumer et de consommer de l’alcool, car ces substances peuvent aggraver les problèmes respiratoires.
- Environnement sain : Si le patient vit dans une zone polluée, il lui est conseillé de déménager dans un environnement plus sain, loin des irritants bronchiques.
Dans les cas d’infections graves, l’hospitalisation peut être nécessaire pour une prise en charge plus intensive et pour prévenir les complications. Le traitement doit être suivi strictement selon les indications du médecin pour une meilleure récupération.
D’autres mesures préventives contre les maladies broncho-pulmonaires
Un sujet âgé en surpoids doit perdre l’excès de poids pour éviter l’aggravation des infections. Les exercices physiques sont également bénéfiques, notamment la marche à pied. Il doit également éviter de s’exposer aux coups de froid en se couvrant bien lors des sorties hivernales. Les séances de kinésithérapie peuvent aider à améliorer la respiration et rendre la toux moins douloureuse. Les cures thermales sont également reconnues pour améliorer le système immunitaire, tout comme un régime alimentaire approprié. L’aîné devrait également se faire vacciner contre la grippe et le pneumocoque. Enfin, il est important de rappeler que souscrire une mutuelle senior constitue une alternative intéressante pour bénéficier d’un meilleur remboursement dans le traitement de ces infections.
Attention aux toux chez les seniors
Les soignants prennent en charge les personnes âgées souffrant de toux en utilisant diverses techniques, telles que les techniques actives et passives, en tenant compte de la toux physiologique et de la toux à glotte ouverte.
Les techniques actives pour maintenir l’autonomie
Les techniques actives visent à maintenir l’autonomie du patient et lui permettre d’effectuer des activités fonctionnelles. Elles peuvent inclure des moyens préventifs contre l’encombrement bronchique ainsi que des exercices pour améliorer la fonction respiratoire, comme des activités gymniques, la ventilation dirigée et l’apprentissage de la toux efficace.
Maîtriser la toux psychologique en trois temps
Les soignants prennent en charge les personnes âgées en les initiant à la toux psychologique, qui est une toux provoquée. Les patients sont rappelés que cette toux doit être réalisée en trois temps pour faciliter l’expectoration des mucosités accumulées dans les bronches. Les trois temps comprennent :
- L’inspiration maximale
- La fermeture de la glotte
- L’ouverture brusque de la glotte pour chasser l’air comprimé des poumons.
Le coût de ces soins peut être pris en charge par une complémentaire santé telle qu’une mutuelle “plus de 80 ans”.
La toux à glotte ouverte pour mobiliser les sécrétions
La toux à glotte ouverte, également appelée toux dirigée, est utilisée pour permettre la mobilité des sécrétions dans les petites bronches, où le réflexe de toux peut être plus difficile, voire impossible. Les soignants apprennent au patient à effectuer un drainage des mucosités en profondeur afin de favoriser la remontée des sécrétions vers les bronches plus larges, où la toux psychologique peut intervenir. Une supervision attentive est nécessaire pour éviter des efforts inutiles qui pourraient fatiguer les patients, en particulier les personnes âgées qui ont déjà une faiblesse énergétique et cardiaque.