Santé des seniors : les pathologies quadricipitales
- Quelles sont les pathologies de l’appareil musculo-tendineux ?
- Les causes et les symptômes de ces lésions musculaires
- Comment diagnostiquer ces maladies ?
- Comment traiter ces types de pathologie ?
- Remboursement de la kinésithérapie par la Sécurité sociale et de la mutuelle en cas de tendinopathie
Les inflammations ou traumatismes du tendon quadricipital sont des affections courantes chez les sujets âgés. En revanche, la rupture de ce tendon est rare. Quelles sont les pathologies touchant ce tendon ? Voici un aperçu des symptômes de ces affections chez les seniors, ainsi que des causes et des traitements adaptés.
Quelles sont les pathologies de l’appareil musculo-tendineux ?
L’appareil musculo-tendineux, essentiel au mouvement et à la mobilité, peut être sujet à différentes pathologies. L’une des zones souvent concernées est l’appareil extenseur du genou. Quand ce dernier est traumatisé, il peut entraîner une perturbation dans l’extension de la jambe par rapport à la cuisse.
- Fracture de la patella: C’est une cassure de la rotule, souvent due à un choc direct.
- Lésions du muscle et du tendon: Ces lésions peuvent être dues à des étirements, des contractions musculaires soudaines ou des impacts directs.
- Rupture du tendon: Bien que plus rare, elle peut se produire, notamment chez les personnes âgées. Cette rupture ne touche qu’un faible pourcentage de la population âgée.
Il est intéressant de noter que ces pathologies ont tendance à survenir chez les seniors, mais également chez les jeunes adultes ayant été sportifs dans leur jeunesse. En général, la survenue de ces affections augmente autour de l’âge de 40 ans. De plus, les personnes âgées menant une vie sédentaire ne sont pas exemptes de risques et peuvent également développer ces pathologies.
Les causes et les symptômes de ces lésions musculaires
Causes:
- Facteur âge : L’âge altère les fibres, rendant les tendons plus susceptibles aux lésions, surtout après 40 ans.
- Pratique excessive du sport : La pratique sportive intense dans la jeunesse, particulièrement en l’absence d’une bonne hygiène de vie ou d’une alimentation appropriée, peut prédisposer aux lésions tendineuses.
- Antécédents de maladie : Certains antécédents, comme le traitement d’un fémoro-patellaire instable ou la mise en place d’une prothèse totale de genou, peuvent augmenter le risque.
- Conditions médicales : L’excès de poids, le diabète, la prise de corticoïdes, l’hyperparathyroïdie et la polyarthrite rhumatoïde sont également des facteurs de risque.
Symptômes de la tendinite quadricipitale :
La tendinite quadricipitale est une inflammation du tendon du muscle quadricipital. Les symptômes courants incluent :
- Douleurs au-dessus de la rotule, souvent aggravées lors de l’étirement des quadriceps.
- Enflure et sensibilité accrue de la zone touchée.
- Sensation de déchirure ou de claquement.
- Douleurs lors d’efforts physiques intenses, comme les sauts ou la course.
- Boiterie ou difficulté à poursuivre un entraînement physique.
Il est également possible que le patient ressente une sensation de raideur ou une simple gêne, en particulier dans les cas moins graves. Cette gêne peut s’atténuer en chauffant la zone concernée. Sans traitement adéquat, une tendinite survenant à un jeune âge peut entraîner des complications à mesure que la personne vieillit, limitant la mobilité de ses articulations.
Note :
Il est important de souligner que, bien que la tendinite quadricipitale soit courante, il existe d’autres pathologies du tendon, comme celle du tendon rotulien ou le syndrome de l’essuie-glace, plus fréquent chez les cyclistes et les coureurs de longue distance.
Comment diagnostiquer ces maladies ?
La détection précoce des pathologies tendineuses est cruciale pour prévenir les complications potentielles. Pourtant, de nombreux cas passent inaperçus dans les premiers stades, car les symptômes peuvent être subtils ou mal interprétés.
Signes avant-coureurs :
- Douleur aiguë, souvent précédée ou suivie d’une chute.
- Sensation de raideur ou de gêne.
- Impotence fonctionnelle due à l’instabilité du genou.
Il est essentiel de consulter un médecin dès l’apparition de ces signes, en particulier chez les personnes âgées, pour éviter les complications telles que l’hypertrophie ou les calcifications.
Examen clinique :
Le médecin procédera à un examen physique du patient, évaluant le degré de raideur et le gonflement du tendon. Si un patient éprouve des difficultés à bouger le pied ou se plaint de douleurs tendineuses, cela indique souvent la nécessité d’une évaluation plus approfondie.
Examens d’imagerie :
- Échographie : Permet d’évaluer les dégâts sur le tendon.
- Radiographie : Aide à déterminer s’il y a des calcifications.
- IRM : Offre une image détaillée des tissus mous et peut révéler des lésions tendineuses.
- Scanner : Aide également à évaluer l’état du tendon.
Le choix de l’examen dépendra de la nature des symptômes, de l’âge du patient et des antécédents médicaux.
Comment traiter ces types de pathologie ?
Le traitement des pathologies quadricipitales dépend de la gravité, de la cause sous-jacente et du patient lui-même. Voici plusieurs méthodes utilisées pour traiter ces conditions :
Supports orthopédiques :
- Utilisation d’une genouillère ou d’un strapping pour soutenir et stabiliser le genou.
- Utilisation d’un tuteur pour les athlètes, en particulier pendant les entraînements intenses.
Thérapies manuelles :
- Massage transversal profond : Les kinésithérapeutes expérimentés utilisent cette technique, en ciblant les muscles tels que les quadriceps, les ischio-jambiers et les gastrocnémiens.
- Auto-étirement myofascial : Il s’agit de frotter avec un rouleau en mousse pour soulager les muscles tendus. Cependant, une surveillance est nécessaire car cette méthode peut ne pas convenir à tous les patients.
Interventions médicales :
- Traitement par onde de choc : Cette méthode peut aider à soulager la douleur de la tendinite. Elle peut être associée à d’autres traitements tels que la thérapie laser.
- Intervention chirurgicale : Dans certains cas graves ou persistants, une intervention chirurgicale peut être nécessaire.
Remèdes naturels :
- Le traitement aux herbes naturelles et l’utilisation d’argile verte peuvent aider à réduire l’inflammation, mais ne sont pas toujours efficaces pour soulager la douleur.
- Il est recommandé d’éviter les anti-inflammatoires ou de les utiliser avec prudence, car ils peuvent ne pas fournir une solution à long terme.
Il est important de consulter un médecin avant de commencer tout traitement. Dans le cas d’une affection quadricipitale chronique, un repos prolongé peut être nécessaire. Une rééducation ou kinésithérapie suivie d’une durée de 4 à 8 mois peut conduire à une amélioration. Enfin, pour une prise en charge optimale, la souscription à une mutuelle santé adaptée, comme mutuelle senior axa, est recommandée.
Remboursement de la kinésithérapie par la Sécurité sociale et de la mutuelle en cas de tendinopathie
La tendinopathie désigne toute affection du tendon, cette structure située à l’extrémité des muscles et liée aux os. Lorsque le tendon présente des signes d’inflammation ou de gonflement, cela est communément appelé tendinite. La guérison complète des fibres tendineuses peut prendre plusieurs semaines, d’où l’importance de considérer les dépenses de soins associées.
Consultation et diagnostic :
Face à une douleur persistante, il est essentiel de consulter un médecin traitant qui peut alors orienter le patient vers un kinésithérapeute. L’évaluation précise de la pathologie pourrait nécessiter une échographie ou une IRM pour identifier le tendon concerné et évaluer la gravité de l’affection. Selon la nature et l’étendue de la blessure, le kinésithérapeute peut recommander une rééducation spécifique. De plus, en présence de douleurs, une consultation rapide est conseillée pour éviter des complications, une rééducation plus longue, des coûts supplémentaires et d’éventuels effets néfastes.
Remboursement par la Sécurité sociale :
Les tarifs de kinésithérapie sont réglementés par l’Assurance Maladie. Pour bénéficier d’un remboursement, deux conditions doivent être remplies :
- La rééducation doit être prescrite par un médecin.
- Il est nécessaire d’obtenir une entente préalable de la Caisse d’assurance maladie.
Les soins kinésithérapeutiques sont remboursés par la Sécurité sociale à hauteur de 60% de la BRSS (Base de Remboursement de la Sécurité Sociale) ou du tarif conventionnel.
Complément de remboursement par la mutuelle :
Pour les patients ayant souscrit une complémentaire santé, celle-ci peut rembourser la différence non couverte par la Sécurité sociale, en fonction des garanties choisies.